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Archives I presume?

Exploration, exploitation

Les stations fondées par Stanley ne suffisent aucunement à assurer la viabilité du nouvel État, une expansion s'imposait. Pendant ses pourparlers avec les grandes puissances européennes, Léopold II avait fixé des frontières très vagues. Pour devancer les autres puissances coloniales et pour pouvoir contrôler sa nouvelle propriété et en évaluer la valeur et les richesses, le roi organisa toute une série d'expéditions. En effet, les Belges n'étaient pas les seuls à prospecter le cœur de l'Afrique ; des explorateurs allemands, britanniques et italiens descendaient également les différents fleuves. L'expédition Bia-Francqui a par exemple dressé une carte des frontières et des ressources naturelles du Katanga.
Léopold II ne jurait que par le commerce du caoutchouc et de l'ivoire pour servir le financement de son « entreprise » africaine. Jusqu'en 1895, il s'agit toutefois d'un investissement à fonds perdus. Pour éviter de devoir frapper constamment à la porte du Gouvernement belge, le roi décida d'emprunter une nouvelle voie : tous les terrains incultes devinrent des propriétés de l'État et furent donnés en concession aux grandes entreprises. Le souverain garda pour lui-même les deux tiers de la superficie de l'État indépendant du Congo, pour en tirer des profits personnels. La population fut soumise aux travaux forcés et dut atteindre des quotas imposés, sous peine de coups de fouet, de mutilations ou de mort. Au début du XXe siècle, l'exploitation du caoutchouc et de l'ivoire fut remplacée par celle du cuivre, de l'or et du diamant.

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